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Accueillir et favoriser l’intégration des familles réfugiées

Hébergement Hébergement en CADA Alpes-Maritimes Demandeurs d'asile

Robert (nom d’emprunt) et sa femme, couple mixte libano-syrien, ont été contraints de quitter le Koweït avec leurs deux enfants. Face aux dangers qu’ils encouraient en cas de retour dans leurs pays d’origine, ils ont décidé de se réfugier en Europe. Après un parcours migratoire douloureux, la famille a été accueillie en CADA (Centre d’Accueil pour Demandeurs d’Asile) par ALC, et accompagnée dans sa demande d’asile.

Alors que Robert et sa famille pensaient être en sécurité en Allemagne, leur demande d’asile n’a pas pu être enregistrée car ils avaient transité par la France avec un visa. Ils ont alors été placés sous procédure Dublin car l’Allemagne n’était pas responsable de la demande d’asile puisque la famille est arrivée par la France. « Nous sommes restés en Allemagne environ un an et demi. C’était très dur pour nous, nous avions l’impression d’être en prison. »

Après un voyage difficile, la famille atterrit à Bordeaux et peine à y trouver un hébergement, malgré ses nombreuses tentatives. « Je me suis retrouvé dans une boulangerie où un homme m’a proposé son aide. Il a appelé sa femme, et ils nous ont accueilli chez eux pendant 3 jours ».

Sous les conseils de la belle-sœur de Robert, la famille se rend à l’association Forum Réfugiés, à Nice. « Une professionnelle a accepté de nous écouter et a appelé le 115 qui nous a hébergés dans deux chambres d’hôtel ».

C’est avec beaucoup d’émotions que Robert se confie : « L’association Forum Réfugiés nous a ensuite convoqués et nous a remis la lettre d’acceptation pour l’entrée en CADA. C’était comme si on nous avait sauvés, on était heureux avant même d’entrer dans la structure ». Le CADA de Nice, piloté par ALC, est un centre d’accueil pour demandeurs d’asile pouvant héberger jusqu’à près de 300 personnes.

La famille est alors accompagnée par deux travailleurs sociaux dans sa procédure de demande d’asile. « C’était comme si j’avais quelque chose de très lourd sur mes épaules, et que quelqu’un l’avait enlevé. J’étais heureux car il y avait enfin quelqu’un à notre écoute ». Après beaucoup d’attente et un rejet de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), les travailleurs sociaux du CADA accompagnent la famille pour déposer le recours auprès de la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA).

La Cour finit par rendre un verdict positif, et la famille obtient alors la protection internationale. Malgré cette décision, les effets de ce long parcours d’exil et d’attente se font ressentir :

« Mes enfants aussi ont été impactés par toutes ces années passées à attendre. Aujourd’hui, ils se disent rassurés et ont hâte d’avoir un appartement avec une chambre à eux. Ils ne s’étaient pas intégrés les deux années précédentes, ils n’avaient jamais vraiment côtoyé d’enfants de leur âge sur le long terme. Quant à moi, maintenant, j’ai des problèmes de santé parce que je me suis abimé le dos avec les bagages, mais ce n’est pas la fin. Je sais que j’arriverai à faire quelque chose. »

Désormais, Robert et sa famille ont décidé d’emménager dans une autre région, pour se rapprocher de leurs proches. Pour autant, des appréhensions demeurent. Robert nous livre : « Vous allez nous manquer car ça fait longtemps qu’on se connait. Je me pose beaucoup de questions sur notre installation dans le nouveau logement, est-ce que ce sera définitif ou est-ce qu’il faudra encore déménager ? »

DIHAL (Délégation Interministérielle à l’Hébergement et à l’Accès au Logement) – Soutien socio-éducatif pour les familles sortantes du CADA/HUDA

Lors de l’obtention du statut de réfugié, une des solutions de sortie vers le logement est d’orienter les familles vers la DIHAL.

L’orientation se fait vers une région ou un département pré-déterminé si la famille a une préférence géographique, ou sur le plan national. Les familles se voient attribuer un logement adapté à la composition familiale. Un entretien tripartite est réalisé en vue de présenter le logement, la ville et le territoire environnant, ainsi que l’association qui se chargera de l’accompagnement pendant 12 mois.

L’intérêt d’une telle orientation est l’accompagnement proposé dans le cadre de ce dispositif qui comprend :  un logement pérenne ou en bail glissant d’1 an, meublé avec le mobilier de base et un accompagnement global favorisant l’insertion sociale et professionnelle au sein du nouveau lieu de vie. Les familles peuvent alors démarrer une étape de leur insertion dans un lieu qui est détaché de la démarche de la demande d’asile.

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